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Introduction

"Ce qui a été admis par tous depuis toujours a toutes les chances d'etre faux !"

Paul Valery

 

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       La science évolue. La linguistique officielle, née du Cours de Ferdinand de Saussure au début du siècle dernier, n'échappe pas à ce constat général de l'évolution des connaissances. La majorité des linguistes et autres savants de la langue a ''gobé'' comme vérité absolue le dogme saussurien  de l'arbitraire des mots, des signe verbaux? Il n'y aurait aucun lien entre les sons et les lettres d'un mots et le référent qu'ils désignent. Il n'y aurait aucun lien entre le signifiant et le signifié ! 

 

 

        Si  le "mot" reste la plus petite unité significative d'expression de nos discours et de nos écrits, les phonèmes et les lettres qui le composent sont-elles dépourvus de motivation, les séquences phonétisues et/ou littérales  sont-elles vraiment sans lien avec le référent ?

 

      Comme le même objet, le référent, est désigné par des mots différents selon chaque langue, Saussure et ses disciples en ont déduit beucoup trop rapidement que le mot ou signe verbal serait purement arbitraire et serait la seule unité sémantique de nos langues. Ainsi pour la science officielle le mot conscient serait un signe verbal "c.i.a.", c’est-à-dire  conventionnel, immotivé et  arbitraire, totalement coupé du référent qu'il désigne. Ce site a l'ambition de démasquer les agents secrets cachés dans nos mots depuis le début de leur naissance. 

 

        Devant l'image de l'arbre, qu'on nomme le référent, on associe selon sa langue des signifiants différents comme en témoignent les mots arbre en français, Baum en allemand et tree en anglais, trois signifiants sans phonème ni lettre en commun qui évoquent pourtant un signifié a priori identique. Saussure en a conclu que la dissemblance entre ces 3 signifiants prouverait que la relation entre les choses et les noms ne dépendrait que d'une  convention sociale tacite entre les locuteurs d'une même langue. Il n'existerait pour lui aucun lien motivé, ni la moindre connivence entre le signifiant et le signifié, entre le son et le sens. Tout serait arbitraire.  

 

     Si l'on prend quelque recul, la déduction de Saussure n'est acceptable que si, et seulement si, on a admis au préalable que c'est l'ensemble de la chaîne sonore ou graphique du signifiant qui représente le référent. C'est admettre d'emblée qu'il serait impossible que de courtes séquences du signifiant puissent avoir un sens qui aurait pu se perdre au fil du temps, peut-être dans cette convention tacite devenue inconsiente. Si vous possédez quelques notions d'allemand, vous savez que le signifiant Apfelbaum désigne le pommier; or ce mot allemand est formé de Apfel et Baum qui, séparément, désignent la pomme et l'arbre. Pour ce signifiant "Apfelbaum",  l'arbitraire s'avère au moins relatif. Ce pommier, si chargé symboliquement du mal depuis qu'Eve a osé en croquer le fruit (malum la pomme en latin), est l'arbre qui cache la forêt de l'illusion saussurienne qui s'est diffusée dans l'esprit des savants de la langue. Ce n'est pas l'arbre de la Connaissance mais celui de l'illusion de la majoité  des linguistes modernes qui se disent scientifiques.

 

    Si nous revenons à notre mot allemand Apfelbaum, qui révèle la relativité de l'arbitraire, nous pouvons en déduire deux notions fondamentales pour appréhender la structure des mots. Les mots allemands composés sont formés de l'association de mots de la droite vers la gauche, de la fin au début de la chaîne signifiante, et l'on doit admettre qu'Apfelbaum doit se comprendre comme un "arbre à pommes" et non comme "une pomme d'arbre." En français, il semble que ce sens de formation soit identique : une tuméfaction résulte d'une action qui tuméfie ,car il ne s'agit pas de tuméfier une action. Le suffixe "-action" serait donc un préfixe dans la formation initiale du mot. 

 

      La deuxième notion à en tirer est l'absence de syntaxe interne puisque les signifiants Apfel et Baum sont juxtaposés sans la préposition "à" et dans tuméfaction le pronom relatif "qui" est absent.

 

    L'illusion saussurienne fut contagieuse et le délitre de l'arbitraire ou de l'immotivation des mots a gagné ses disciples et  perdure en linguistique moderne dont la base reste Le Cours de Saussure. Comment des gens à priori intelligents ont pu admettre et faire leur (faire leurre !) cette théorie simpliste ? Comment se sont formés les mots ?  Comment désigne-t-on un référent ? 

 

      Avec n'importe quelle couleur on peut en français désigner un grand nombre de référents. Par exemple le signe linguistique "jaune" peut désigner un asiatique, un vin anisé, la partie jaune d'un œuf, etc.  Si le cuisinier demande à  son aide de lui passer un jaune, ce dernier ne va pas lui apporter le premier chinois venu, mais lui passer un jaune d'œuf. Si le cuisiner demande un chinois, l'aide ne lui donnera pas un homme mais un instrument culinaire en forme de chapeau chinois.

 

       Cette anecdote permet de découvrir plusieurs propriétés fondamentales des mots. La première révèle qu'un seul élément du référent, telle sa couleur permet de le désigner. Le mot ne représente donc pas toutes les caractéristiques du référent, mais désigne une ou deux de ses propriétés seulement, ici la couleur.  La seconde remarque est la notion de contexte : dans un bar un jaune est un alcool anisé, alors que dans une rue asiatique, il s'agit d'un homme. 

 

      Enfin le chinois, sorte d'entonnoir, est appelé ainsi par analogie de forme avec un chapeau chinois. Aucun arbitraire mais une analogie de forme ou de couleur pour ces deux exemples. 

 

       Qu'un seul élément permette de désigner un référent est évident dans le choix de noms d'oiseaux : un rouge-gorge, un colvert, un rougequeue noir. La couleur de la gorge, du cou ou de la queue, des zones anatomiques très limitées permettent la désignation.

 

      Pour la linguistique saussurienne la langue est un système et chaque mot n'existerait que par sa différence phonétique ou graphique avec les autres. Aucune explication pour l'existence de dizaines de synonymes pour un seul mot. Mais, si comme le montrent les mots désignant des couleurs qui révèlent qu'une seule caractéristique est suffisante, on comprend facilement qu'on puisse désigner un référent par des dizaines de ses propriétés ou caractéristiques ce qui expliue la multiplicité des synonymes.La notion d'arbitraire n'apporte aucune explication sur le nombre de synonyme. Pourquoi une langue comporterait 10, 20, 40 voire 75 synonymes pour designer ou qualifier un référent si le rapport entre le mot et le référent était arbitraire ? Ces synonymes comporteraient des phonémes /lettres différents nés du harsard de l'arbiraire, puis seraientadmis par une convention tacite d'un groupe social, voire d'un peuple donné ? Pourtant nous savons tous que l'existence même de la synonymie repose sur des mots sens de sens équivalent ou approchant, c'est-à-dire substituable dans certains contextes à un autre mot, mais qu'ils n'ont quasiment jamais le même sens. Encore par arbitraire on aurait inventé une collection de mots synonymes pour designer de différences subtiles ou évidentes pour désigner un seul référent, des synonymes dont la composiion phonémique n'aurait rien à voir avec les caractéristiques du réfrent. 

 

      Selon la définition des dictionnaires, un arbre est un végétal ligneux qui comporte un tronc, des racines et des branches porteuses de feuilles ou d'aiguilles. Ceux qui portent ces dernières sont nommés "conifères" parce qu'ils portent (fero) des cônes. Comme le mot allemand Apfelbaum, le mot conifère a bien été formé de la droite vers la gauche, de la fin au début du mot. Ce mot fait partie de la catégorie des arbres, que le dictionnaire définit donc par une vingtaine d'autres mots.

 

       Il est impossible qu'avec les deux phonèmes d'arbre, de tree ou de Baum on puisse représenter tous les qualités de ce végétal ligneux qui exige deux lignes d'autres mots pour le définir.

 

      L'ambition de ce site est de démontrer que ces 3 signifiants différents renvoient à  des caractéristiques de l'arbre renvoient ces 3 signifiants différents de ce végétal ligneux. 

 

        Les signes linguistiques conscients, les mots que nous prononçons chaque jour,sont formés de sons qui ne nous apparaissent plus porteurs de sens. Ils sont issus des aires de Broca et de Wernicke du langage de l’hémisphère cérébral gauche: cette dominance "sinistre" ne refoulerait-elle pas une connaissance plus globale et sans doute antérieure à l'apparition du langage et à la différenciation cérébrale hémisphérique? 

 

    Victor Hugo, toujours lui, affirmait : " Qu'est-ce que le genre humain depuis l'origine des siècles ?  C'est un liseur. Il a longtemps épelé, il épelle encore, bientôt il lira". Nous épelons encore les mots mais nous ne savons plus lire les message que récèlent leurs sons. Ce site a la prétention de vous apprendre à lire autrement et à entendre d'autres messages derrière nos mots conventionnels.

   

     Pour entrer dans le vif de la formation inconsciente du signe verbal, il ne fait pas hésiter à sortir du sentier étroit de la linguistique classique tracé par Saussure. Il faut tenter d'entendre ce que disent les Poètes, sans doute les véritables savants de la Langue. Les mots, "passants mystérieux de l’âme" pour Victor Hugo, "savent de nous des choses que nous ignorons d’eux" selon l’intuition de René Char. 

 

 

 

 

Correction en cours

 

Comment ont disparu les signes...  n'auraient-ils pas conservé  les vestiges d’une Langue Originelle ? N'avons nous pas été conditionnés lors de l'apprentissage de note langue maternelle ?

 

 

une écoute de syllabes ouvertes aux sons devenus arbitraires et insensés, pour insinuer la crainte et la menace nécessaires au maintien de leur place hiérarchique et préserver leurs biens matériels? Est-il possible de faire re-Naître le descendant évolutif de cette langue secrète, dont nous avons perdu toute conscience? Au tout était cri préhistorique succède le tout est écrit moderne dont il ne faut changer ni accent, ni la moindre Lettre pour décrypter la langue de l'inconscient. Car il s'agira bien de prendre les Signes au pied de la Lettre !   

 

    Les mythes et légendes que la science moderne élimine de son étude, ne transmettent-ils pas un Savoir caché, jusqu'alors dédaigné ? L'Epée "Excalibur", Symbole d'un Verbe captif du Roc, matériau symbolique de la Rigidité et de la Raison, n'a pu s'en extraire que grâce à la main novice et faible d'un enfant ! Cela ne suggère-t-il pas que la saisie de ce Verbe nécessite un retour dans l'enfance au moment de l'acquisition de notre langue maternelle ? L'adulte, quelle que soit sa culture, conditionné par un langage conscient désymbolisé, est devenu incapable d'extirper le Verbe de son langage dans lequel la raison l'a enfermé ? Pour comprendre, écrit Freud, il faut "zurückfuhren", littéralement retourner en arrière, vers une langue des profondeurs, une Grundsprache. Redevenez des petits enfants Pour entrer dans le Royaume le message évangélique est similaire: il s'agit de redevenir de petits enfants selon le Prophète.

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     Cette entrée en matière quelque peu ésotérique ou mystique suggère que les mythes, contes et légendes nous disent depuis longtemps une vérité sous une forme masquée symbolique depuis le mythe de Babel jusqu'au mythe du roi Arthur en passant par le mythe grec d'Oedipe dans lesquels les Personnages ne sont que des mots au squelette structuré par des lettres !

    Dès notre naissance et durant les premiers mois le nourrisson élimine de son répertoire oral spontané tous les bruits qui n'appartiennent pas à la langue maternelle. Cela réalise une première sélection des phonémes émis mais on ne peut pas parler de refoulement puisque cette élimination s'effectue de manière non consciente chez un nourrisson lui-même non conscient. Plus tard lors de l'acquisition de la langue, les mots "enfantins" à syllabes ouvertes redoublées tels dodo, baba, bobo, caca, coco, dada, lolo, mama, papa, pépé, pipi... sont l'objet d'un retrait de l'attention qui est focalisée sur la syllabe ouverte. Dans ces mots construits par redoublement de syllabes ouvertes le conditionnement de l'appren-tissage qu'il soit oral  maternel ou oral et écrit scolaire est responsable d'une solution de continuité dans la chaîne sonore globale du signifiant. Les liaisons intersyllabiques ont été oubliées, refoulées par inattention telles od de dodo, ab de baba, ac de caca, ad de dada, ol de lolo, ip de pipi, etc. 

    Or notre cerveau et plus précisément notre hémisphère droit (chez les droitiers) a parfaitement perçu l'ensemble de la chaîne phonétique, mais le conditionnement a consisté à fixer l'attention de l'enfant sur la syllabe ouverte répétée refoulant la syllabe fermée qui servait de liaison. L'enseignement est basé sur une écoute et une lecture sélective qui aboutit après répétitions lors de l'apprentissage conditionné à une mémoire limitée à une partie du signifiant de la chaîne sonore du mot. Quand la mère chante la berçeuse "dodo l'enfant do", l'attention de l'enfant ne se fixera que sur  la syllabe ouverte"do" enregistrée dans son cerveau dominant G alors qu'il n'existait aucune césure vocale entre les deux "do" de dodo. Ainsi "od" aura été mis en retrait, ''refoulé'' comme /o/ et /d/ dans l'hémisphère droit, de même "ob" de bobo avec /o/ et /b/,  etc.

 

    La compréhension de la mise sous silence conscient sélectif d'une partie de l'émission sonore de la voix, cette séquence entravée entre les syllabes ouvertes redoublées, est capitale à saisir d'emblée pour réaliser le refoulement originel phonétique syllabique de nos langues. Il existe une cinquantaine de ces mots  dits "bébé" aux consonnes ouvertes redoublées à laquelle il faut ajouter une vingtaine de mots d'adulte : dondon, doudou, bonbon, crac crac,  flonflon, gaga, panpan,  pompon, zinzin... sans compter les onomatopées animales:  cui cui, coin coin, coucou... Comme l'écrivait Hugo, l'homme épelle encore alors qu'il s'agit de lire! L'école va aggraver ce procesus et dans nos classes maternelles on découpe toujours les mots en syllabes ouvertes : cro/ co/di/le.

    De l'autre côté du miroir, roman de Lewis Carroll, qui fait suite à Alice au Pays des Merveilles, permet une approche de compréhension de ce qui se passe dans nos deux hémisphères qui ne communiquent que par le corps calleux. La différenciation fonctionnelle de nos deux cortex cérébraux provient de nos apprentissages, car nous "mettons à gauche" tout ce que nous apprenons. Si, comme image, nous visualisons nos deux hémisphères cérébraux séparés par une plaque de verre, la focalisation de notre attention consciente sur la syllabe ouverte avec omission de la syllabe fermée, correspondrait à appliquer une couche d'amalgame d'étain et de mercure sur le verre du côté droit à chaque répétition jusqu'à ce qu'elle forme une couche réfléchissante comme le tain d'un miroir, interdisant désormais à la conscience de voir de l'autre côté, le droit, ce qui y a été refoulé et existait dès le début du langage. Chez Lewis Caroll le monde du miroir se présente inversé tant dans l'espace que dans le temps. Or do et od, ba et ab, ca et ac sont des couples de lettres dont l'ordre a bien été inversé. L'Alice de Lewis joue avec le non-sens, exploitant toutes les failles de la langue anglaise (les bonnes  traductions françaises ont trouvé d'excellents équivalences), et Carroll manie avec dextérité la synonymie, la polysémie, les jeux de mots et autres motifs de quiproquos, transformant ses personnages en d'excellents linguistes dont les discours sont une contestation magistrale de l'arbitraire du signe linguistique! Ainsi un au-delà de la signification s’ouvre aux lecteurs pour qui Alice souligne les limites du langage. La métaphore carrollienne du jeu d'échec contribue à organiser les effets de sens et à transformer Alice, pion débutant en Reine finale. Le motif structurant du jeu d'échec sert de cadre rationnel permettant l'exploration de nouvelles formes de signification non maîtrisées par la raison. L'échiquier miroir, surface réfléchissante équivoque, fait le lien entre l'effet esthétique (le reflet) et le processus intellectuel (la réflexion), le premier offrant la forme speculaire de l'analogie et le second, la pensée, démontrant que l'analogie est le principe spéculaire de base de la formation des mots. L'analogie semble être le fondement du langage humain et de la pensée, voire du comportement humain comme le souligne le mimétisme fondamental mis en exergue par René Girard. La métonymie et la métaphore n'en sont que deux formes particulières et ne sont pas les lois du langage de l'inconscient comme l'affirme Lacan, car elles n'ont jamais créé de nouveaux mots, mais simplement augmenté la polysémie des mots conscients existants.

 

     L'apprentissage de notre langue semble donc avoir fait passer progressivement de l'autre côté du miroir, celui du côté conscient de l'hémisphère G, les syllabes ouvertes vers lesquelles on a orienté notre attention pour qu'on n'entende et ne lise plus qu'elles... en épelant. Le problème c'est que nous parlons (pour les droitiers) avec les mots de cet hémisphère conscient et nous ne sommes plus capables sinon dans nos rêves, nos jeux de mots et nos lapsus, de repasser de l'autre côté du miroir où sont enfouies ces séquences signifiantes sensées oubliées, mises dans l'ombre bien obscure des mots éclairés par la lumière apparente de notre raison.

 

     Ce refoulement premier qui concerne aussi les onomatopées, puis tous les mots de notre langue maternelle, est suivi d'un refoulement sémantique car l'école comme l'entourage formate l'enfant en lui faisant croire que le mot est la plus petite unité expressive de sens. Et cette manipulation sociale (non volontaire) se pérenise durant toute la scolarité en s'aggravant au fur et à mesure de la maîtrise évoluée de la langue au cours de la vie. Le dogme du mot comme plus petite unité significative d'expression (voire le morphème des linguistes) de nos langues est accepté par la majorité de la communauté linguistique internationale.

    L'essor du lexique des mots conscients arbitraires construits sur ces briques sans lien, sans ciment phonétique, n'a-t-il pas abouti à une nouvelle et fausse Tour de Babel ? La multiplicité des langues qui nécessite des traductions difficiles de l'une à l'autre ne nous masque-t-elle pas une Langue originelle ou du moins sa forme évoluée, toujours présente mais dissimulée dans chacune de nos langues ?

 

     Le mot conscient n'annoncerait-il pas de l'humain la mort sans en avoir l’r ? Et ce n'est pas le "Wort" allemand avec ce W au graphe inversé du M qui pourrait le démentir ! L’étymon de mot est mutum en latin qui serait issu d’une onomatopée /mut/ désignant la voix humaine; au XVIIème siècle, dans l’expression ne souffler mot, on peut substituer mot par la négation "ne pas"; Lacan associe le mot « à ce qui se tait »; chut dit le Maître d'école ! Encore aurait-il fallu qu'il nous donne un moyen d'accès à ce message tu. Le mot doit-il être associé à son opposé, le silence, voire au silence de la mort ? L’origine onomatopéique /mut/ du vocable mot semble le suggérer puisque c'est précisément le terme qui désignait la mort en ancien hébreu. Josette Larue-Tondeur émet l’hypothèse que l’inconscient collectif est allé rechercher cette racine hébraïque désignant la mort pour l’attribuer au mot ! En outre, écrit-elle, "il existait antérieurement à la Genèse biblique un dieu de la Mort appelé Môt (Eliade, 1976, p. 170). Le mot n'est qu'un "saut" de l'onde sonore que l'enseignement nous a appris à prendre pour la plus petite unité expressive de sens, avec à l'appui la théorie saussurienne de l'arbitraire du signe qui coupe le son du sens.

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     Tout le monde (et nos politiques spécialement !) sait que le mot ment à tout moment et à longueur de temps. « Les mots ! Les mots ! On a brûlé au nom de la charité, on a guillotiné au nom de la fraternité ! Sur le théâtre des choses humaines, l’affiche est presque toujours le contraire de la pièce», ironisent les frères Goncourt. «Ô liberté que de crimes on commet en ton nom !»

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    Ô raison funèbre qui s'est laissée bernée par une écoute et une lecture partielle de la chaîne sonore du mot et a désincarné le Verbe de notre langage.

    Dans notre langage moderne, si le mot, chaîne de phonèmes, est perçu par nos deux cerveaux, d'où proviennent les sons qui le forment? Ces sons ne sont pas nés par génération spontanée comme le soulignait Anatole France: "Songez-y, un métaphysicien n'a, pour construire le système du monde, que le cri perfectionné des singes et des chiens. Ce qu'il appelle spéculation profonde et méthode transcendante, c'est de mettre bout à bout dans un ordre arbitraire, les onomatopées qui criaient la faim, la peur, et l'amour dans les forêts primitives et auxquelles se sont attachées peu à peu des significations qu'on croît abstraites quand elles sont seulement relâchées." Plus tard, Karl Gustav Jung renchérit : " Si abstrait qu'il soit, un système philosophique ne représente donc, dans ses moyens et dans ses fins, qu'une combinaison ingénieuse de sons primitifs''. Les premiers cris, puis onomatopées d'homo erectus, étaient des signaux émotifs d'alarme interne ou externe, perfectionnés ensuite pour fonder un proto-langage, une première langue chargée de sens. Il persiste encore dans le lexique français un nombre important d'onomatopées et de mots d'origine onomatopéique. Mais cela a encore échappé aux linguistes: les onomatopées sont déjà des assemblages de deux ou trois unités inconscientes sensées, des séquences littérales submorphémiques (plus petites que le morphème) !

 

    La linguistique officielle se trompe et nous trompe en excluant le référent, l’objet désigné par le mot, en coupant le langage conscient des éléments de la Nature, alors que leurs stimuli entrent en nous par nos Organes des Sens qui les métamorphosent en messages variés synesthésiques dont la Beauté, l’Harmonie et les Correspondances n’échappent pas à l’hémisphère droit du Peintre ou du Poète.

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La Nature est un Temple où de vivants Piliers

Laissent parfois sortir de confuses Paroles;

L'homme y passe à travers des forêts de Symboles

Qui l'observent avec des regards familiers

Comme de longs échos qui de loin se confondent

Dans une ténébreuse et profonde unité,

Vaste comme la nuit et comme la clarté.

Charles Baudelaire

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    "C'est une triste chose de songer que la nature parle et que le genre humain n'écoute pas" s'indigne Victor Hugo. Mais pour saisir le Sens de ces confuses Paroles et pénétrer celui de ces Forêts de Symboles, il faut accepter de se faire Petit Enfant pour réapprendre à lire une langue de l’inconscient dont les signes sont cachés dans nos mots conscients, qui comme l'affirmait Platon par la voix de Cratyle sont bien des peintures des choses, des Symboles.

 

    Cette nature symbolique des mots risque de nous entraîner loin du sentier balisé de la linguistique... dans la profondeur d'une forêt métaphysique où l'arbre ésotérique côtoie l'arbre évangélique. La Parole de l'Evangile de Matthieu trouve ici sa pleine justification: "Entrez par la Porte étroite", une Porte  dérobée dont quasi personne jusqu'alors n'a soupçonné l'existence. Découvrir ce chemin est un exercice ludique à la portée d'un enfant de 7 ans, mais parfois nous ne percevons pas ce qui nous crève les yeux et les tympans, aveuglés et sourds que nous sommes par le conditionnement scolaire de l'apprentissage de la langue, un b a ba syllabique qui nous égare en nous conditionnant à n'entendre que la séquence répétée de la chaîne sonore du signifiant, syllabe ouverte après syllabe ouverte !

 

     Vous êtes donc conviés à quitter vos fausses certitudes et à faire marche arrière vers cette Langue de l'inconscient, celle des Profondeurs, une langue qui conduit vers une Langue Sacrée ou Langue des Oiseaux. Pour l'aborder et l'entendre il faut écouter les mots autrement en privilégiant la résonance plutôt que la raison.

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     Les mots, signes "c.i.a.", sont formés d’unités phonétiques ou littérales, des agents secrets inconscients sémantiques doubles dont l’existence cachée a jusqu’alors échappé à la conscience humaine. Sans doute certaines femmes que l'on qualifiait de sorcières avaient décelé par leur intuition quelques éléments de ce code secret; elles ont été brûlées sur des bûchers par le clergé catholique, surtout à partir de la Bulle d'Innocent VIII (1484) qui introduisit les procès en sorcellerie dans le Saint-Empire où déjà la chasse aux sorcières battait son plein, un véritable génocide pour préserver une main-mise sur le Pouvoir de la Parole.bucher-echelle.jpg

     Les derniers sons des mots seront  les premiers à lire et les premiers sons les derniers; quant à l'Alphabet Sacré, il doit se réciter du Z de Zeus comme Première Lettre à la 26ème le A majuscule de l'Eternité (Aeternitas en Latin), celui du Géant Atlas qui porte la Terre et la Tête de l'Homme ! (l'atlas est le nom de la première vertèbre cervicale) en passant par la Lettre médiane 13, le N de la Vie, une sorte de hiéroglyphe dont les jambages semblent indiquer deux phases opposées ascendantes et descendantes, inspiratoires et expiratoires, une lettre qui verticalise les horizontales du Z.

 

      Malgré cette entrée quelque peu ésotérique, la langue de l’inconscient se révèle assez simple. Une centaine d'unités de deux lettres (voyelle-consonne ou couple de consonnes avec l et r) au double sens et un alphabet formé de chaque lettre "isolée" entre ces couples possèdant trois sens, voilà tout le lexique de la langue de l'inconscient ! Rien à voir avec un dictionnaire de mots conscients qui comporte plus de 50000 mots dont la signification de chacun renvoie à des dizaines d'autres dans une suite sans fin !

 

        Selon Héraclite les initiés égyptiens étaient capables de réaliser une triple lecture de leurs glyphes avec une lecture  "parlante",  "figurative" et  "sacrée secrète"(hyéroglyphique).

       Or, à notre insu le plus total, nous parlons tous trois langues. En anticipant l'explication du code de lecture, voici l'exposé d'un seul exemple: la triple lecture du mot "bipède", dont les seuls représentants sur terre sont les hommes et les oiseaux.

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1ère lecture consciente, "parlante"

selon Héraclite :

 

La lecture conventionnelle habituelle nous conduit à saisir que le bipède concerne un animal qui marche sur deux pieds. Le peuple français sait que pedibus, c'est à pied ce que confirme le latiniste puisque le suffixe -pède dérive de pes, pedis, le pied, qui avec le préfixe bi = deux, précise que le bipède en possède deux.

 

 

2ème lecture inconsciente, "figurative" :

 

Le signifiant bipède se retranscrit ed~ip~b, soit "l’esprit dirige la pince des extrémités" (la notion de pinces n’est pas absente du langage conscient populaire qui précise bien "aller à pinces" et le signifiant "ripaton" confirme l'existence de cette pince ip pour symboliser celle du pied.

(à signaler que la lettre b dont l’un des 2 sens minuscules est "extrémité" correspond au hiéroglyphe égyptien représentant un pied)

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3ème lecture inconsciente,  cachée "sacrée" :

 

Si l'on initie le mot par une majuscule, Bipède : ed~ip~B se transcrit "en direction de la Saisie du Verbe", ce qui annonce un autre Destin à notre Homo erectus. Le Dr Tomatis, ORL et chercheur sur la voix, affirme que l'Homme acquiert la verticalité pour devenir une Oreille à l'écoute du monde.

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* éléments du code:

sème "ed"           = dirigé par l'esprit ou l'esprit dirige

schémème "ip"   = saisie (physique ou intellectuelle)  ou tuyau

B = Verbe, incarné par la bouche b         b = extrémité / bouche/ explosion

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Date de dernière mise à jour : 07/11/2024

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