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fl schémème du flux et de sa chute
Le schémème dynamique "fl"
La flèche symbolise le flux aérien et sa chute qui sont les deux sens inconscient du couple fl
Définition de flux: écoulement d'un liquide organique, de matières liquides en général
− Au fig. grande abondance, afflux, flot
Le mot flux (du latin fluxus, écoulement) désigne un déplacement en général (quelle qu'en soit sa nature) caractérisé par une origine et une destination avec un trajet pour aller de l'une à l'autre, un déplacement d'un ensemble d'éléments (informations / données, énergie, matière…).
Pour la langue de l'inconscient ux de fl s'entend comme us(s)~uc, "sauts successifs (us) produisent (uc)" cet écoulement, expliquant ainsi le mécanisme de l'écoulement. Le couple signifiant fl associe la lettre l qui, isolée, possède deux sens : liquide et distance alors que la lettre f (en minuscule) possède sen minuscule les deux sens : manifestation et chute et en majuscule F le sens de Feu. La notion de manifestation (f) liquide (l) est bien un sous-ensemble sémantique du groupe lexical porteur de "fl", le concept de Feu (F) est présent aussi dans un autre sous-ensemble (Flamme, Flamber...). La notion de distance (l) est inhérente au déplacement et la notion de chute (f) est souvent nécessaire à l'écoulement et parait à l'origine du second sens de fl, celui de chute du flux. Ainsi le champ sémantique de cette unité inconsciente fl associe des sens des lettres qui le composent. Mais quel est le point de départ ? Il parait plus vraisemblable pour la raison que ce soient les sens de flux et chute de flux du couple fl, reliés aux onomatopées flic-flac et fla gada, qui soutendent secondairement les sens de f et l. La consonne f est une fricative labio-dentale, émise grâce à un rétrecissement du passage de l'air qui produit un bruit de friction ou de frôlement, une explication articulatoire que l'on peut simplifier en précisant simplement que cette lettre F, qui se prononce " fe" s'entend lorsque l'on souffle pour allumer le ... Feu ! Il faut donc sérieusement envisager que le sens de Feu, attribué à la lettre F, n'est qu'un conditionnement phonatoire très ancien (onomatopée articulatoire)(reliant le souffle pour attiser le feu et la vision du feu naissant.
L'omniprésence de cet F pour désigner le feu dans les langues européennes atteste de ce conditionnement: autant dans les langues germaniques : Feuer (allemand), Fire (anglais), que dans les langues romanes à partir du latin Focus : Feu (français), Fuego (espagnol), Foc (roumain). Le créateur de mots dans ces langues a privilégié un symbole de la manière de l'allumer pour le désigner.
flux liquidien : flic-flac, fluide, flotte (pluie), fleuve, affluent, confluent, fluvial, fluvatile, fluidifier, fluer, flot, flotter, flotteur, flotaison, flotille, flibuste, flacon, flaque... et flocon pour la neige.
Fluor au sens vieilli: liquide, fondant,
Flipper le Dauphin (flux aquatique)
flux liquidien du corps humain
Enfler, enflure, renflement, désenfler, phlyctène, phlogistique, flegmes (mucosités)
Siffler : avaler du liquide : Fam. Avaler en aspirant, boire d'un trait. Siffler une coupe de champagne
Souffler : pop., vx. Avaler d'un trait. Synon. fam. siffler. Souffler un verre d'eau de vie.
flux sanguin : flux de sang, de bile, flux menstruel, hémorroïdal, flush (flux sanguin du visage).
fluxion, inflammation, phlébite, phlébogène, phlegmon.
On remarque que le couple phonémique et littéral fl en français a le même sens que le couple phonémique phl en grec qui comporte trois lettres. Mais en simplifier l'orthographe serait d'une part masquer l'origine grecque de ces mots et d'autre part supprimer le complément de sens de ph, où h marque l'hostilité du milieu et p apporte les notions de progression ou de mépris ou d'explosivité.
flux aérien humain:
- soit pulmonaire : souffle, essoufflement, essouffler, insuffler, siffler, siffloter, sifflement, enfler, gonfler, flûte, flageolet (flûte), souffleur (musicien qui joue des instruments à vent), dégonfler, boursoufler.
- soit nasal : ronflement, renifler, reniflement, renifleur, flairer, flair, effluve, fleurer.
- soit intestinal : flatulances (des vents sortant du vent re)) et sans doute flageolet dérivant de phaséolus qui a donné fagiuolo «haricot». Le nom a subi une modification pour le résultat de son ingestion!
Souffleur en argot, trou du souffleur: anus
- soit vocal : flux ou flot de paroles, souffler (suggérer, souffler quelque chose à quelqu'un), insuffler : communiquer (une idée, un sentiment, une manière d'être), flatter et flagorner
- soit manuel : effleurer, flatter, maroufler, rifloir, à fleur de peau, et sans doute flirter (fleureter),
flux aérien instrumental : soufflerie, soufflet, sifflet, gonfleur, flûte, flûteau, flèche, rifle, riflard, riflette, flingue, déflagration.
flux aérien gestuel : souffleter, gifle, mornifle, camouflet, floppée, rifler, morfler, infliger, flanquer, flageller, fléau, éraflure, érafler, écornifler, rafler, fla (tambour)
conflit : action d'en venir aux mains, combat, rude conflit, sanglant conflit
flux aérien de projectile : flèche, rifle, riflard, flingue, déflagration, le souffle de l'explosion, en flèche (très rapide), flamberge (mettre flamberge au vent)
flux aérien animal: cheval qui bat du/des flancs: cheval essoufflé (Dict. xixe et xxes.); mufle (museau), mouflon, buffle.
On se rend compte que ce couple fl marque le flux depuis la faible agitation de l'air tel le vent léger, un souffle frais, léger : "Un frais parfum sortait des touffes d'asphodèle, Les souffles de la nuit flottaient sur Galgala" (Hugo, Légende, 1859, p. 86) jusqu'au souffle violent et destructeur d'une explosion.
flux aérien odorant (ou coloré ?) : flore, fleur, fleurir, refleurir, floral, floraison, florissant, florifère, florilège, floréal, floralies, multiflore, inflorescence, efflorescence, trèfle, néflier, muflier, giroflée, fléole, passiflore, chou-fleur, phlox.
On remarque que les différents canaux sensoriels humains sont mis à contribution pour capter ce concept de flux: la vue, l'audition, l'olfaction, le tact. Fl n'est donc pas un schémème strict; peut-être pourrait-on le qualifier de sensorème.
Flux lumineux (visuel) : reflet, refléter, réfléchir, flafla, flash, flasher (j'ai flashé pour elle).
Flux igné: flamme, oriflamme, lance-flamme, inflammable, flammée, flammèche, flammerole, flamenco, flamber, flamboyer, flamboiement, flamant, flambeau, moufle (vase réfrataire au flux du feu)
Flux financier : renflouement, renflouer, inflation, flouze,
Flux en nombre (afflux) : affluer, affluance, afflux, flop(p)ée, florès, un flot de, roman fleuve
Flux sonore : flonflon, bafle
Flux intellectuel ou nerveux: influx, réflexe, réfléchir, influer, influence, époustouflant, persifler, envoyer des flèches, conflictuel, pamphlet.
Flux temporel : fleuve de l'éternité, du temps, de la vie.
Aspect gonflé : maflu, joufflu, boursouflé, mouflard, mouffle (visage rebondi), [muflε], fém. [-εt]. Rob.: mouf(f)let; ar. Lang. fr.: mouflet (du rad. expr. muff- qui traduit les idées de «gonflé et mou», «rebondi; joufflu). Argot : souffleur de boudins : Personne à la figure bouffie``
.
aliments gonflés : corns-flakes : flocons de maïs soufflés
variations du flux : fluctuer
On peut modifier ce flux par des préfixes ou des unités inconscientes modificatrices:
reflux : retour du flux
ininflammable, inflexible
déflation, déflorer
of (stop) : Arrêt (of) du flux d'air (froid): mouffle, mitouffle, pantoufle, moufler, duffle-coat
ef (efface) : perdre sa forme arrondie : ef efface: efflanqué, les vallons se creusent, les collines s'efflanquent et prennent par moments un faux air de montagnes (Hugo).
qu (coupe) : flaque, action du flux coupée
teflon (de fluor) avec ef (efficace), soit couvre (on) efficacement le flux
Chute du flux (affaiblissement)
fléchir, fléchissement, flexion, infléchir, genuflexion, flétrir, flétrissure, flétri, flemme, flemmard, flegme ou phlegme, flegmatique, flâner, flapi, flancher, flagada, affligeant.
Flanc : sur le flanc (alité. Au fig. las, incapable de toute activité), tire-au-flanc, Région. (Canada). Flanc(-)mou: Personne sans énergie, flacide, flop, fliper, flageoler, avoir les jambes en flanelle, faire flanelle (ne rien faire).
Reflet : loc. n'être que le reflet de qqn ou qqc : être une image affaiblie de...
Flan : loc. pop., en rester comme deux ronds de flan; en rester comme du flan (rare). Être frappé de stupeur. Synon. être abasourdi, sidéré.
Personne incapable: Faut pas être une bande de navets, et pas non plus une bande de flans (Barbusse, Feu,1916, p. 109).
flipper (geste manuel, main pincée vers le bas)
pantouflard,
Chute du flux lumineux : flou, flouter
Les flèches de Flambi vont-elles faire flop ?
flet Après avoir frayé dans les eaux saumâtres des estuaires, de février à avril, le flet remonte ensuite assez loin en eau douce puisqu'on en trouve en Loire jusque dans la région d'Orléans
,
pantoufle
On a proposé l'étymon gr. π α ν τ ο ́ φ ε λ λ ο ς «tout en liège»; cette hypoyhèse, déjà émise par les humanistes de la Renaissance (G. Budé, H. Estienne, Varchi, etc.) est reprise (pour l'ital. pantofola d'où le fr. pantoufle serait issu) par Prati, DEI et EWFS2, ces 2 derniers expliquant le -t- au lieu du -d- attendu par une hypercorrection; cette étymologie fait cependant difficulté pour 2 raisons: a) il est difficile d'attribuer une origine savante à un mot comme pantoufle; b) il n'est pas prouvé que le lieu d'origine des formes romanes soit l'Italie (où le mot est attesté dep.le xve s. sous la forme spantoffia d'après DEI; forme qui d'après Keller, devrait son s initial à l'art. plur. du fr. dans les pantoufles), le fr. (supra), le cat. (att. dep.1463 sous la forme pantofle ds Alc.-Moll) et le port. (pantufo au xves. ds Mach.) étant contemporains. H. E. Keller (ds Mél. Wartburg (W. von)) 1958, pp.451-454, suivi par Bl.-W.3-5(mais non par FEW t.21, pp.534-535), reprenant une hyp. déjà proposée par Diez (s.v. pantofola), Sain. Sources t.1, p.202 et 203, et Cor., s.v. pantuflo, fait remonter pantoufle à la racine patt-; le mot serait d'orig. mérid. (H. Baude est originaire du Bourbonnais), ce qui expliquerait à la fois la syll. pant- au lieu de pat- (phénomène phon. propre à l'occit.) et le suff. -oufle (bien représenté dans le sud de la France), et aurait désigné d'abord une chaussure de paysan. Le fr. serait alors à l'origine du mot dans les autres langues romanes Guiraud. Lex. fr. Etymol. obsc., rapprochant pantoufle de pantin* et du dial. pantet «pan de chemise, etc.» (FEW t.7, p.559b), en fait un dér. de pan* à l'aide du suff. -oufle qui connoterait des objets plus ou moins gonflés ou des bruits plus ou moins sourds: la pantoufle aurait été à l'orig. une chaussure d'étoffe. Bien que l'hyp. de H. E. Keller soit la plus vraisembable, il manque encore pour ce mot une ét. approfondie de l'hist. des formes et des sens dans les lang. rom. (cf. G. Colon ds Z. rom. Philol. t.78, pp.84-85).
Pour l'inconscient collectif linguistique français il faut remarquer que les mots pantoufle, mitoufle et emmitouflé comportent en commun la séquence signifiante "touffle" dans laquelle fl note le flux du souffle (uf) de l'air (froid) arrêté (of) par une couverture (t).
Mitoufle, subst. fém.
A. − Vx. Synon. de mitaine. (Dict. xixeet xxes.).
B. − Grosse chaussette d'étoffe, de laine. Les grosses mitoufles qu'il a aux pieds, c'est moi que je les lui tricote (Martin du G.,Vieille Fr., 1933, p.1084).
Prononc.: [mitufl̥]. Étymol. et Hist. 1640 (Oudin Curiositez) [att. indirectement par mitouflé «emmitoufflé», d'où «hypocrite» (1534, Rabelais, Gargantua, éd. R. Calder, M. A. Screech et V. L. Saulnier, LII, 9) et mitouflet «hypocrite» (ca 1480
Prononc. et Orth. : [ɑ ̃mitufle], (j')emmitoufle [ɑ ̃mitufl̥]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1547 emmitouflé (Macault, Philipp. de Cicéron, foxxix, édit. 1559 ds R. Hist. litt. Fr. t. 11, p. 502); 1611 s'emmitoufler (Cotgr.). Dér. avec préf. en-* du m. fr. mitouflé proprement « qui porte des mitaines » (1534 « hypocrite? » Rabelais, Gargantua, chapitre 54, éd. Marty-Laveaux, t. 1, p. 195); mitouflé est un croisement de mitaine* et de l'a. fr. emmouflé « enveloppé de moufles, embarrassé » (1275-80 J. de Meun, Rose, éd. F. Lecoy, 19765 : anmoufler) dér. de moufle*. Fréq. abs. littér. : 71. Bbg. Prigniel (M.). Entourlouper, entourloupe, entourloupette. Fr. mod. 1971, t. 39, p. 347. − Sain. Sources t. 1 1972 [1925] p. 60; t. 3 1972 [1930] p. 15, 532.
Flèche : prob. du frq. *fliukka « flèche, trait », forme restituée d'apr. le m. néerl. vlieke « penne, rémige; arme de trait » (Verdam) et de l'a. b. all. fliuca « arme de trait » (cf. Galée, Vorstudien zu einem altniederdeutschen Wörterbuche, p. 77). D'apr. Falk-Torp (s.v. flitsbue) le subst. *fliukka lui-même dér. d'un anc. verbe germ. *fleukkon, de *fleugnôn « voler », serait apparenté à l'a. h. all. flucki « arme de trait » Le mot flèche, désignant d'abord la tige de la flèche puis, par synecdoque, l'arme elle-même, a évincé son ancien concurrent saiete, saete « flèche » d'usage cour. en a. fr. (mil. xiies. ds T.-L.) mais dont nous n'avons plus trace que dans les mots savants sagette*, sagittaire*, sagittal* et sagitté*, empr. au lat. Fréq. abs. littér.
Evolution de vl de vlan à fl
Flic :obstacle au flux d'argent (flouze) origine argotique
Les deux sens de fl dans le même mot, énantioséme:
Souffler
-1 ♦Au fig. Activer, augmenter. Synon. exciter.Il s'agit d'activer la haine, et l'on souffle sur les passions pour les amener à incandescence (Gide,Journal, 1943, p. 190).
-2[Pour atténuer la chaleur ou éteindre la combustion] Souffler sur une bougie, une calebombe, un chandelier; souffler sur sa soupe. Rocambole, qui avait refermé la porte, souffla sur l'allumette, qui s'éteignit (Ponson du Terr.,Rocambole, t. 5, 1859, p. 292).
-3♦ Au fig., vieilli. Qqc./qqn souffle sur qqc. Détruire, faire disparaître. Souffler sur des projets. Cette espèce de veine amère qui s'était rompue alors dans sa poitrine, ce froid subit et glacé qui avait soufflé sur son bonheur (Sainte-Beuve,Volupté, t. 1, 1834, p. 147).Ne me forcez pas à souffler sur vos rêves (L. Ménard,Rêv. païen, 1876, p. 197).
-4♦ Souffler chaud, souffler froid, loc. fig.
-5♦Vieilli. (Ne pas oser) ouvrir la bouche pour parler, protester, répliquer. Il est si fier, si impérieux, qu'on n'oserait souffler devant lui (Ac.1798-1835). Les hommes de 93 étaient des géants, dit Marius avec sévérité. Le vieillard se tut et ne souffla point du reste de la journée (Hugo,Misér., t. 2, 1862, p. 600).
-6 ♦En partic. [Le suj. désigne un animal] Pousser son cri. Un arbre en haut duquel soufflait quelque chouette (A. Daudet,Fromont jeune, 1874, p. 129).
Autres mots: superflu, flauper,baroufle, circonflexe, flagrant,
Date de dernière mise à jour : 02/07/2021
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